Monday, November 26, 2012

Baby Gh'kuga

Ça papote de plus en plus à la maison, et depuis peu, ça chante*, même...
* pour la version originale, c'est par ici.



Someone is chatting a little more every day in this house, and that someone even started singing*...
* the original version is here.

Wednesday, November 21, 2012

The lunchbox complaint

J'arrive pas à croire que je n'ai jamais écrit de post sur la lunchbox. Je dois faire un blocage. Parce que la lunchbox, soyons clair, c'est l'enfer. Surtout quand on sait très bien qu'il existe des écoles dans le monde avec des cantines. 

La lunchbox,
- ça prend minimum 30 minutes tous les matins à préparer et étiqueter;
- y a des trucs dedans qui seraient meilleurs s'ils étaient chauds, et d'autres s'ils étaient froids, autant dire que c'est insoluble;
- ça vous fait culpabiliser parce que vous leur mettez toujours la même chose;
- en même temps, si vous mettez des trucs nouveaux, elle revient pleine.

Si, quand j'étais en congé mater, et que j'avais (presque) que ça à faire, c'était sympa. Des fois.


Et puis, je faisais les quiches en double, comme ça j'en avais une pour moi aussi...


Je râle, mais imaginez ce que ce serait si j'étais en charge de les faire - d'ailleurs, je recommande fortement de stipuler dans votre contrat de mariage qui assume la resposabilité des lunchboxes, on ne sait jamais ... Non, chez nous, c'est P qui s'y colle. Il dit qu'il aime mettre à manger dans une boîte pour ses enfants, que ça le réconforte. Vous pensez bien que je n'essaie pas de le raisonner... Mon rôle se limite à donner des idées, à filer un coup de main de temps en temps, et déjà, je trouve ça épuisant.

Et non seulement, mais en plus, regardez ce qui nous est revenu la semaine dernière...


J'ai dit que c'était pas moi qui les faisais, non?

La bonne nouvelle du jour, c'est qu'on a plus de lunchbox à préparer avant lundi prochain. 

Joyeux Thanksgiving!!

I can't believe I've never written a post on lunchboxes. I probably have a mental block. Because these lunchboxes, let's be clear, they're a pain in the neck. Especially when you know very well that there are schools in the world with cantines (french cafeterias). 
So more about lunchboxes:
- it takes at least 30 minutes every morning to prepare and label them; 
- there are things in there that would be better if they were hot, and others if they stayed cold, which is not very practical ;
- It makes you feel guilty because you
always give them the same foods;
- At the same time, if you put new things in there, it comes back full.
Actually, when I was off on maternity leave, and I had (almost) nothing else to do, some days, it was nice. Some days.
And I would make double the quiches, so I'd have some for myself as well.
I'm complaining, but imagine what it would be if I was actually in charge of them (by the way, I highly recommend that you stipulate in your marriage contract who will be in charge of lunchboxes, you never know)
... No, in our house, P is the one stuck with them. He says he likes to put food in a box for his children, he finds it comforting. Obviously I do not try too hard to make him see the truth ... My role is limited to giving ideas from time to time, helping occasionally, and already I find it draining.
And even though, look at what came back last week ...
Did I mention I am not in charge of the lunchboxes?
The good news today is we're done with lunchboxes for the week.
Happy Thanksgiving!

Tuesday, November 13, 2012

Their favorite video

On l'a passée 6 fois ce soir (attention au volume sonore)...



We played it 6 times tonight (careful, it's loud)...

Wednesday, November 7, 2012

Yays and Nays - Elections 2012

Up and down, non exhaustif et très partisan.

Up: la ré-élection d'Obama, nette et sans bavure. Certains prédisaient une longue nuit, ça a été plié au prime-time. On n'aurait même pu aller se coucher plus tôt si Romney avait concédé avant...

Down: le taux de participation qui reste toujours assez bas ici, autour de 60%. Mais c'est un demi-up, parce que les années sans élection présidentielle, il tombe aux alentours de 40% (et on se retrouve avec des résultats artificiellement gonflés pour les Républicains, qui eux votent plus régulièrement).

Up: l'élection au Sénat d'Elizabeth Warren (Massachusetts), dont je ne saurais dire assez de bien,

Up:  et de Tammy Baldwin (Wisconsin), première élue ouvertement gay, au Sénat également.

Up: la ré-élection du seul Sénateur américain ouvertement socialiste (donc indépendant), et avec 70% des voix s'il-vous-plaît, Bernie Sanders (Vermont), mon chouchou.

Up: la défaite des 2 candidats Républicains abrutis qui nous ont gratifié de leurs réflexions sur le viol pour justifier de leur opposition à l'avortement, sans exception. Mourdock (Indiana), qui trouvait qu'une grossesse résultant d'un viol devait être considérée comme la volonté de Dieu, et Akin (Missouri), selon qui un véritable viol ne provoque généralement pas de grossesse. Tous deux faisaient campagne dans des Etats largement conservateurs (Romney y a fini en tête de plus de 10 points), et étaient considérés comme les favoris. Le premier a été battu de 5 points, le second de 15. Comme quoi, même les conservateurs ont leurs limites, c'est rassurant.

Down: l'échec du référendum sur l'abolition de la peine de mort en Californie. Que le pays ne puisse pas abolir la peine de mort par vote populaire, on le savait. Mais la Californie?? Sérieusement?? (en plus, c'est pas comme s'il n'y avait pas d'exemples à suivre...)

Up: Quoique, le Colorado et Washington viennent de légaliser le cannabis (le même référendum avait échoué en Californie il y a 2 ans), je jette peut-être un peu vite l'éponge, donc...?

Down: l'attitude de Boehner, le Leader de la majorité Républicaine à la Chambre des Représentants, qui est soi-disant ouvert au dialogue sur le fiscal cliff mais dans les faits continue à refuser toute concession sur les hausses d'impôts. Qu'est ce qui n'est pas clair dans, "John, vous avez perdu les élections."?

Up: la tête de Karl Rove quand Fox News a estimé qu'Obama avait gagné l'Ohio, et donc l'élection. Ça n'avait pas de prix...

My "Yays and nays", not exhaustive and highly partisan.
Yay: the re-election of Obama, without even the shadow of a doubt. Some had predicted a long night, it was over during primetime. We could even have gone to bed earlier had Romney conceded a little earlier ...
Nay: the participation rate, which is still quite low at around 60%. But on the bright side (yay), on off-years (without presidential election), it falls to a pathetic 40% (and we get stuck with inflated results for Republicans, who are more likely voters).
Yay: the Senate win Elizabeth Warren (MA), whom I can not say enough great things about,
Yay: and Tammy Baldwin (WI), the first openly gay candidate elected to the Senate.
Yay: the re-election of the only openly socialist (thus independent) Senator, with 70% of the votes mind you, Bernie Sanders (VT), my Senate bff.
Yay: the defeat of the two moronic Republican candidates who have recently shared their thoughts on rape to justify their opposition to abortion without exception. Mourdock (IN), who is advocating that pregnancy resulting from rape should be seen as God's will, and Akin (MO), according to whom a legitimate rape usually does not cause a pregnancy. Both were campaigning in states largely conservative (Romney got ahead by more than 10 points), and were expected to win the seats. The first lost by 5 points, the second by 15. It looks like even Conservatives have their limits, it is reassuring.
Nay: the ballot measure on death penalty repeal in California was defeated. That the country could never abolish death penalty by popular vote, we knew it. But California?? Seriously? (and it's not like there aren't any examples out there).
Yay: Although, Colorado and Washington both legalized marijuana (which California failed to do 2 years ago), so I may be throwing the towel on death penalty a little too quickly ...?
Nay: Boehner's attitude, saying he is now open to dialogue on the fiscal cliff when he in fact continues to refuse to make any concession on tax increases on high incomes. What don't you get in, "John, you guys lost the election."?
Yay: Karl Rove's face when Fox News called Ohio, and thus the election, for Obama. Priceless.

Tuesday, November 6, 2012

Four more years

YOUHOU!!! C'est bon, les enfants, il a gagné. Et même pas de justesse. Nate avait vu juste, Obama a remporté tous les Swing States (apparemment même la Floride, mais le décompte des voix est encore trop serré pour en être sûr), sauf la Caroline du Nord. Cette histoire se finit donc bien.

Allez, j'écoute la fin du discours de victoire, et je vais me coucher... On pourra continuer de discuter de tout ça demain.

Woohoo! It's okay, guys, he won. And not even that closely. Nate was right, Obama took all Swing States (apparently even Florida, but the count is still too close to call), except North Carolina. That's a happy ending to the story.
Alright, I'll listen to the end of the victory speech, and I'm off to bed ... We can continue to chat tomorrow.

Monday, November 5, 2012

The day before tomorrow

Demain, enfin, les Américains votent. Il était temps, après 18 mois de campagne. Si tout se passe bien, Obama devrait l’emporter, mais ayant déjà vécu une très mauvaise surprise de soirée électorale, je serai quand même un peu anxieuse jusqu’au bout.
J’ai suivi la campagne américaine de bien plus près que la présidentielle française cette année, mais il y a un tas de “détails” qui me la rendent étrangère malgré tout.

1- le scrutin:
l'élection est, comme chacun sait sûrement, au suffrage universel indirect: les citoyens élisent les Grands Electeurs de leurs Etats (538 en tout), qui eux-mêmes éliront le Président et le Vice-Président. Ce qui a plusieurs inconvénients (et peut-être des avantages, mais qui m'échappent, donc n'hésitez pas à les mentionner dans les commentaires):
        1a - à cause de la règle "Winner-takes-all" qui s'applique dans la vaste majorité des Etats, le Président peut théoriquement être élu avec une minorité du vote populaire, et on s'en souvient, c'est arrivé en 2000 (Bush vs. Gore);
        1b - le poids de votre vote dépend très largement de l'endroit où vous vivez : par exemple, celui d'un habitant d'Alaska pèse 3,5 fois plus lourd que celui d'un Californien;
        1c - plus le scrutin approche, et plus tous les Etats s'effacent devant les 9 sacro-saints Swing States (les États-clés, ceux dont le gagnant est incertain), dont dépend en fait le résultat de l'élection;
        1d - il faut être sacrément balèze en statistiques (ou sacrément grande-gueule) pour émettre un pronostic, puisqu'il s'agit donc de pronostiquer le résultat de non pas 1, mais 9 élections (voir 1c).

2- le financement:
en France, la régulation du financement des partis politiques et campagnes électorales s'est accrue dans la dernière décennie, alors qu'ici, c'est l'inverse, depuis Citizens United et les Super Pacs, c'est encore pire qu'avant. Les candidats peuvent dépenser autant qu'ils le veulent/peuvent, et passent du coup leur temps à essayer de lever des fonds. Depuis 2008, je suis sur quelques listes email du parti Démocrate (ou organisations libérales), et j'ai été bombardée (jusqu'à 5 emails, les bons jours) de sollicitations de dons.

3. le jour du vote:
est un mardi. Ce qui veut dire que pour voter, il es possible que tu aies à prendre un jour de congé. Moi aussi, ça m'a étonnée, mais c'est historique, et c'est dans la constitution (ou presque), voyez-vous. Donc, on ne discute pas pour savoir si ça ne serait pas plus pratique de le faire un jour de week-end, comme tous les autres pays du monde, grosso-modo.

4. avant le vote:
comme malgré tout, voter le mardi, ça craint, la majorité des Etats (mais pas tous) permet à ses résidents de voter en avance, en personne et/ou par correspondance. Et comme beaucoup d'entre eux connaissent l'affiliation politique des électeurs et relarguent des stats sur ceux qui votent en avance, on connait généralement les tendances avant la date officielle du scrutin.

5. où et comment on vote:
les Etats (et jusqu'aux comtés) sont en charge des détails pratiques du déroulement du scrutin. Ce qui veut dire, par exemple, que le Secrétaire d'État de l'Ohio peut changer les règles de vérification de l'identité des votants 4 jours avant le scrutin si le coeur lui en dit, ou que les horaires d'ouverture des bureaux peuvent être à géométrie variable, créant des files d'attente de parfois plus de 7 heures.

Alors voilà, moi, petite étrangère Californienne dont le vote (symbolique) compte effectivement pour 0, je vais attendre le résultat de cette élection, demain, dans un mélange d'angoisse, de curiosité et d'excitation.

Tomorrow, finally, Americans will vote. It is about time, after 18 months of campaigning. If all goes well, Obama should win, but having experienced a very unpleasant surprise on one election night in the past, I will be a little anxious until the end.
I followed the US presidential campaign much more closely than the French one this year, but there are a lot of "details" that still make it foreign to me.
1 - the election:
as everyone surely knows, Americans elect their President through indirect universal suffrage: they elect the members of the Electoral College within their States (538 in total), who in turn elect the President and Vice-President. This has several disadvantages (and perhaps advantages, but these weren't apparent to me, so do not hesitate to point them out in the comments):
        1a - because of the "Winner-takes-all" rule that applies in the vast majority of the States, the President may theoretically be elected with a minority of the popular vote, and as you remember, it happened in 2000 (Bush vs. Gore);
        1b - the weight of your vote depends very much on where you live, for example, the vote of an Alaska resident weighs 3.5 times more than one of a Californian;
        1c - the closer Election Day gets, the more all states fade in front of the 9 powerful Swing States, which determine in fact the result of the election;
        1d - you must be a statistics god (or full of it) to make a prognosis, since you in fact need to predict not one, but nine elections result (see 1c).
2 - the finances:
in France, regulation of political parties and electoral campaigns financing has tightened in the last decade, but here it is the opposite, since Citizens United and the Super Pacs, it is even worse than before. Candidates can spend as much as they want/can and are constantly trying to raise money. Since 2008, I have been on a few email lists of the Democratic Party (or other liberal organizations), and I have been bombarded (up to 5 emails, on a good day) with solicitations for donations.
3. election day:
is on a Tuesday. This means that you may have to take a day off work to vote. I know, I was surprised, too, but it is historical, and it is in the constitution (or kind of), you see. So, we can not even ask whether it would not be more convenient to have it on a weekend instead, like pretty much every other country in the world.
4. before the vote:
since after all, voting on a Tuesday sucks, most states (but not all) allow their residents to vote early in person and/or by mail. And because many of them register their voters by political affiliation and release hard numbers on those who vote early, usually we know the trends before the official date of the election.
5. where and how you vote:
States (and even counties) are in charge of the practical details of the electoral process. This means, for example, that the Secretary of State of Ohio can change the rules for verifying the ID of voters four days before the election if he's so inclined, or that the polling stations opening hours can be variable, creating lines sometimes more than 7 hours long.
So here I am, little foreigner in California whose (symbolic) vote actually accounts for 0, I'll wait for the outcome of this election tomorrow, with a mix of anxiety, curiosity and excitement.